Le premier séminaire de l’année 2022-23 se tiendra le mardi 8 novembre :

Séminaire 2022-2023

Emmanuel Désveaux

(directeur d’études à l’EHESS)

Comment « entrer » dans l’œuvre de Claude Lévi-Strauss ?

Mardi 8 novembre 2022, 18h-19h15

Séminaire Zoom

https://cnrs.zoom.us/j/97636966672?pwd=SlUwTXZPQ1VodlUrb2lZN2ZWMFBhZz09

ID de réunion : 976 3696 6672 Code secret : sfC88g

iCal-20221021-110027.ics Télécharger

Documents de support : https://drive.google.com/file/d/1Ox9ra_o9nSDVl8cmAQ1kHhjEV363qvM4/view?usp=drive_web

Comment toutes les œuvres importantes, aussi bien en densité théorique qu’en volume (serait-il rapporté à un nombre de pages), se pose la question de trouver le meilleur biais pour aborder celle de Lévi-Strauss. Bien sûr, le plus sûr, a priori, réside dans la chronologie. Mais dans ce cas, il faudra commencer par le texte d’une conférence de 1937 qui fait l’éloge du diffusionnisme et aller jusqu’aux derniers textes des années 1990 dont certains, étrangement, possèdent une indéniable teneur évolutionniste. Mais, il y a aussi la solution d’identifier des thématiques majeures : l’échange matrimonial, le formalisme, la classification, les mythes, l’Amérique, la littérature ou encore la musique. On découvre alors un auteur qui se renouvelle toujours sans jamais se renier. Ce qui n’empêche pas des jeux de cache-cache à l’intérieur d’une œuvre qui tient autant du jardin à la française, dont le primat du signe serait la marque, que du labyrinthe du Minotaure, ce dernier étant le problème soulevé par l’insondable complexité des cultures humaines et Ariane la frêle raison anthropologique.  

Emmanuel Désveaux est directeur d’études à l’EHESS. Ses principaux terrains concernent les Indiens d’Amérique du Nord et, plus récemment, les Alpes. Spécialiste de Lévi-Strauss (il coordonne ainsi à l’heure actuelle un autre programme ANR consacré aux carnets de terrain de Lévi-Strauss menée en coopération avec la BNF et l’ENS), il s’interroge en particulier sur les soubassements diffusionnistes et, partant, culturalistes du structuralisme. Il lui semble en effet que l’école anthropologique française néglige la dimension localisée des phénomènes au bénéfice d’un universalisme aux contours trop souvent mal définis. Depuis quelques années, il s’intéresse en parallèle aux relations entre les hommes et les femmes dans une perspective que l’on peut définir comme critique, dans tous les sens du terme, par rapport aux courants qui dominent aujourd’hui les études dites de genre. Il a consacré son dernier ouvrage, Sexualités, sociétés, nativités. Une enquête anthropologique (2022 à cette thématique, envisagée dans une perspective comparative transculturelle et transhistorique. Outre ce livre, ses principales publications sont : Quadratura americana. Essai d’anthropologie lévi-straussienne, 2001 ; Spectres de l’Anthropologie. Suite nord-américaine, 2007 ; Au-delà du structuralisme. Six méditations sur Claude Lévi-Strauss, 2008 ; Avant le genre. Triptyque d’anthropologie hardcore, 2013 ; La parole et la substance. Anthropologie comparée de l’Amérique et de l’Europe, 2017. Il a de plus édité des conférences inédites de Claude Lévi-Strauss sous le titre De Montaigne à Montaigne (2016) et rédigé une nouvelle introduction pour la réédition des Structures élémentaires de la parenté (2017).

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